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Jizya dans le Coran et en islam

Coran - impôt versé au trésor public par les juifs et chrétiens, quran définition jizya islamique

jizya-coran
Les détracteurs du coran se refèrent au verset coranique ci dessous pour faire passer la jizya dans le coran pour une extorsion de fonds. Le texte coranique ci dessous ne dit pas la même chose que les détracteurs. 
Coran (sourate 9 verset 29) - "Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier, qui n'interdisent pas ce qu'Allah et Son messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre, jusqu'à ce qu'ils versent la jizya par leurs propres mains, après s'être humiliés". 
Au regard du coran sourate 9 Atawba (le repentir 9/103), on constate l'instauration de l'impôt au service de l'Etat nation en islam, de qui en est assujetti et à quoi sert l'impôt. Sourate (le repentir verset 29) indique que; tous les citoyens dont l'obédiance est monothéistes mais non musulmans (juifs et chrétiens), sont aussi imposables au même titre que les musulmans.

Pour les musulmans, l'imposition (obligatoire) prend alors le nom de zakat dans le verset 9/103 comme nous l'avons relevé dans la rubrique (zakat France) dans le coran Le mot "préleve" en début du verset revêt le caractère d'un acte d'obligation (le verbe "prendre" est utilisé dans le texte arabe). Il s'agit bien d'extraire l'impôt par la force si l'imposable refuse de payer. Certains bédouins musulmans refusaient de payer l'impôt sur les biens (zakat), en arguant comme excuse; qu'ils donnaient déjà à Dieu son dû par la prière la suite....

Les Juifs et chrétiens sont également assujetti au même impôt qui prend alors le nom de JIZYA dans le verset 9/29. En sont exemptés ceux qui n'ont pas les moyens de s'acquiter de l'impôt, aussi bien les musulmans que les gens du livre. Quand au début du verset 29 cité ci dessus, il relate les mécréants (polythéistes) qui n'appartiennent ni au camp des musulmans ni à celui des gens du livre, tout en refusant de payer l'impôt, de nos jours (dariba).

Que l'impôt (jizyah islamique) prend le qualificatif de zakat ou de djizia, par définition lui confère un acte légal dans un état musulmans (cela va de soit), mais certainement pas dans une mosquée. Ni l'imam ni le conseil d'administration de n'importe quelle association musulmane n'ont de légitimité aussi bien morale que <<juridique>> à percevoir la zakat impôt et encore moins la jizya. Par ce que les résponsables des salles de prières qui perçoivent l'argent des impôts n'ont aucun pouvoir éxecutif, ils ne sont mandatés par aucune autorité, ils ne sont pas élus, pire ils ne font l'objet d'aucun consensus.

La difference entre les termes (djizya et zakat) reside dans la purification spirituelle, en ce sens que la zakat est purificatrice tandis que la jizya ne l'est pas. Il est rapporté dans differents versets que Dieu n'accepte pas les aumônes de ceux qui ne croient pas en son unicité. La zakat Al mal est à la fois spirituelle et temporelle, tandis que la jizyah est uniquement temporelle.

- Revenons au verset 29 du repentir et à : "Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier......" On voit bien ici, qu'il ne s'agit ni des juifs, ni des chrétiens, puisque ceux ci croient en Dieu et en la résuréction. Ici le coran marque la difference entre l'hérésie et le polythéisme. Quoi que; le terme "hérétique" ne convient pas dans ce cas de figure, puisque le coran est postérieur au judaïsme et au christianisme. Toutefois, le terme "hérétique" s'applique si les gens du livre attendent un nouveau méssager, mais cela est un autre débat.

En poursuivant le verset coranique : "qui n'interdisent pas ce qu'Allah et Son messager ont interdit" Qu'importe le régime de gouvernance, il va de soit que ceux qui contredisent la loi ou appellent à la réstauration de la Jahîliya créent le désordre. En d'autres termes combattre ceux qui sement le désordre en portant atteinte à la sureté de l'Etat. Le refus de d'acquitter la jizya ou la zakat, et préjudiciable non seulement à la société mais à l'Etat nation dans son ensemble. Donc le coran appel à combattre les récalcitrants, et de quelques confessions qu'ils soient. Au délà de la jizya, à lui seul, le verset 9/29 codifie dans ses grandes lignes la jurisprudence des rapports entre musulmans et non musulmans dans l'Etat islamique naissant.

Quand à "ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier....." (définition; les polythéistes).
Quand on tient un commerce rentable de bondieuserie en bois (Hobal et Cie) dans la mosquée sacrée tout en percevant des offrandes en nature et en argent il est très difficile d'y renoncer. Ici il s'agit de la Kaaba dans les annes 600 détenue par les polythéistes.

La situation de cette époque est similaire à ce qui se passe dans le business des rites de la foi musulmane de nos jours dans les mosquées. Les imams et résponsables auto-proclamés (conseil d'administration) se battent bec et ongles pour conserver leurs privilèges (à l'instar des Quraych de l'époque du prophète (saws) d'antan). Bien souvent ils se battent entre eux pour le monopole des salles de prières. Pourquoi tout cela? Par ce que ca rapporte de l'argent, les mosquées se sont auto-érigées en "Beit Zakat" plus exactement; centre informel des recettes fiscales (traduction conforme) car en français "beit zakat" ne veut rien dire.

La raison du refus des polythéistes à payer l'impôt en est simple, (toujours l'argent) la magne de richesse dont beneficier les polythéistes, grâce notament à l'existance de la kaaba positionner dans un carrefour stratégique et les nombreux voyageurs qui y déposaient des offrandes venait à se tarrir avec l'avènement de l'islam.

Quand à "parmi ceux qui ont reçu le Livre...." Ici le coran s'adresse aux autorités conçeranant les religieux du judaïsme et du christianisme résidents au sein de la nation musulmane. Cependant le refus des religieux de l'ancien et du nouveau testament à s'acquitter de l'impôt est du même ordre que celui des polythéistes (l'argent de l'église et celui du temple). Pour faire un parallèle, cette situation est comparable à la laïcité française de nos jours. Le verset 29 dit que les églises et les temples et par extension les citoyens juifs et chrétiens peuvent continuer d'excercer leurs cultes respectifs. Que les prélats de ces deux religions peuvent percevoir l'argent de leurs fidèles comme bon leurs semble, à l'instar des associations de nos jours, mais cela ne doit pas les empêcher de participer aux finances publique appeler Jizya.

Ce n'est pas une question de protection, celà était mal interprété par les anciens (et encore aujourd'hui), le coran en atteste. Le fait d'être citoyen ou de deumeurer au sein de la oumma musulmane est déjà une protection en soit (en parlant du passé). Le coran ne parle pas de protection, la jizya dans le coran ne peut être perçue que comme un impôt au même titre que la zakat. Même si l'on admet "protection", celà s'applique aussi à ceux qui payent la zakat, et si les musulmans refusent de payer, il faut aussi les combattre. Comme de nos jours, le refus d'obtemperer devant les autorités est combattu par force de loi.

Términons le verset relatif à la capitation par l'évocation de l'humiliation ".........jusqu'à ce qu'ils versent la jizia par leurs propres mains, après s'être humiliés." Le verset du coran ne dit pas d'humilier les gens du livre s'ils refusent de payer, c'est à eux mêmes de s'humiller. Le terme de; ".....Leurs propres mains...." n'est pas anodin, il appui l'humiliation. En ce sens que ce n'est pas au collecteur d'impôt d'aller réclamer la djizya. Bref, tout est fait pour convertir les juifs et les chrétiens d'alors à l'islam, ou à défaut, les soumettre à la loi du nouvel Etat mais sans utiliser la force s'ils optempèrent.

D'ailleurs, il n'y a pas besoin d'humilier les juifs et les chrétiens, le fait d'optempérer est déjà en soit une humiliation. Pour les gens du livre, payer l'impôt (djizya) c'est reconnaitre non seulement l'Etat islamique, mais en plus le bien fondé de la nouvelle religion (l'islam). Pour ainsi dire, un traumatisme pour les juifs et les chrétiens de l'époque. Toutefois il convient de considérer que le coran est d'une lecture plurivoque et le fait de cerner la polisémie de celui ci, lui confère le titre; "discernement".

La situation que décrit ici le coran est toujours valable de nos jours à l'endroit de ceux qui refusent de payer les impôts, mais sous des formes d'humiliation diffrentes. Aujourd'hui refuser de payer, et peut importe la raison, conduit en générale à l'humiliation (quand ce n'est pas la prison). Il se traduit par la saisie sur salaire et bien souvent des biens mobiliers, quand ce n'est pas l'immobilier. Un traumatisme et une humiiation sans pareil aux gens à qui cela arrive devant tout les voisins. Saisie sur salaire, peut laisser dans l'embarras, on demande aux proches de nous dépanner, bien souvent on se retrouve devant des situations humiliantes.

La purification dont il est question dans le verset 103 est du domaine spirituel, en islam seul Dieu agréer ou non la purification, mais dans le profane la jizia est un impôt légal au même titre que celui des musulmans (zakat). Par la même celà confère aux juifs et aux chrétiens le statut de citoyens à part entière, puisqu'ils participent de leurs pécules au bon fonctionnement de la cité et par extension de l'Etat musulman naissant. Notons enfin que le taux d'imposition doit être le même que celui imputé aux musulmans, c'est une question de justice fiscale. 

Si l'on admet ce raisonnement; que les gens du livre sont des citoyens (et non des demis citoyens) en pays musulmans, par ce qu'ils participent aux finances publiques par la jizyahCe qui nous amènent à nous pencher sur la démocratie, et il serait vain de faire un parallele contemporain avec l'époque dont il est ici question d'avec les notions démocratiques que nous connaissons aujourd'hui. 

L'arrivé de l'islam est en soit une révolution, tout changer, faire table rase du passé et le remplacer par la nouveauté. Sachant que le propre de toutes révolutions est d'éradiqué l'éxistant pour le remplacer. Dans une telle situation on ne peut pas gouverner avec la démocratie, la dictature s'impose d'elle même, par ce qu'on touche aux usages et coutumes ancestraux.

Il ya une difference notable entre ce que disent les textes coranique, ce que peuvent dire les détracteurs du coran en faisant passer la jizya pour une extorsion de fonds. Enfin de ce que font (ou faient) les musulmans de l'époque. S'il y eut des abus, et il devait y en avoir, cela est imputable aux hommes et non aux textes. A ce propos, les hommes n'ont jamais respecté les textes (toutes religions confondues). Ils s'évertuent même à falcifier les textes pour en tirer profits matériels, et perdure de nos jours avec les imams. Celà est probablement dû aux sanctions differées, contrairement au droit profane qui applique immédiatement les sentances et d'une façon visible.

Il convient de se mettre dans le contexte du moyen âge, de comment faire cohabiter les gens de differente confessions au sein d'un même Etat structurer, si ce n'est pas la contribution (l'impôt).

 قَاتِلُوا الَّذِينَ لا يُؤْمِنُونَ بِاللَّهِ وَلا بِالْيَوْمِ الآَخِرِ وَلا يُحَرِّمُونَ مَا حَرَّمَ اللَّهُ وَرَسُولُهُ وَلا يَدِينُونَ دِينَ الْحَقِّ مِنَ الَّذِينَ أُوتُوا الْكِتَابَ حَتَّى يُعْطُوا الْجِزْيَةَ عَنْ يَدٍ وَهُمْ صَاغِرُونَ

Il est à noter qu'il est très importante de faire la difference entre le coran et l'islam, bien souvent ce dernier est aux antipodes du premier, surtout quand il s'agit d'argent !

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France - Bordeaux le 11/02/2016 

B.Mohamed


Plusieurs pages en préparation : le califat - l'herméneutique - litteralisme - frapper les femmes - guerre chites sunnites - loi de Dieu et celle des hommes - le salafisme.